dimanche 26 avril 2009

Le Pigeon

Une fois que j'ai eu fini Le Parfum, j'ai eu envie de lire autre chose de Süskind, parce que j'ai eu l'impression de rester sur ma faim. Le problème c'est que Le Pigeon aussi m'a laissé ce sentiment d'inachevé. Il faut vraiment que je lise cet auteur en allemand.

L'histoire est celle d'un homme d'une cinquantaine d'année, employé de sécurité d'une banque, un homme sans histoire, qui veut vivre sa vie de la manière la moins remarquable possible : la routine, métro-boulot-dodo, c'est ce qu'il cherche, et le moindre évènement lui est douloureux. Le jour où, en partant au travail, il trouve un pigeon derrière la porte d'entrée de son appartement, tout son univers se trouve chamboulé.

Jusqu'à quel point ? C'est là que le bât blesse, si je puis dire. Sans en dévoiler trop, je dirai juste que, pour moi, ça ne va pas assez loin. Le roman, très court, aurait pu devenir vraiment oppressant, et il le devient un peu, mais juste un peu.. C'est dommage !

Le Pigeon [Die Taube], Patrick Süskind [traduit de l'allemand par Bernard Lortholary] (1987)

mercredi 22 avril 2009

Tristes revanches


Je peux maintenant dire sans hésitation aucune que Yokô Ogawa est un de mes auteurs préférés. J'aime sa plume, j'aime ses histoires étranges, parfois presque dérangeantes, son ton distant qui fait pourtant parfaitement résonner chaque mot. D'elle, j'avais déjà lu quelques nouvelles, dont une qui m'avait particulièrement enthousiasmée : Les Abeilles.

Cette fois-ci, il s'agit d'un recueil au titre énigmatique, Tristes revanches, composé d'un certain nombre de nouvelles dans le plus pur ton de l'auteur. Sa particularité ? Dans chacune de ces nouvelles, un élément en rappelle une autre... Un jeu de miroir parfois très subtil qui m'a vraiment beaucoup plu. Si je devais donner un conseil, je dirais qu'il est plus judicieux de lire ces nouvelles sans faire de trop grande pause entre chaque, au risque d'oublier ce qui semble de petits détails mais qui seront rappelés plus tard, et donc de passer à côté de ce jeu très maîtrisé.
Une excellente lecture, donc :)

Tristes revanches, Yokô Ogawa [traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle] - Babel

lundi 20 avril 2009

Le Parfum

Cela faisait vraiment longtemps que je voulais le lire, ce Parfum.. J'avais vu le film, réalisé par Tom Tykwer, sorti en 2006, que j'avais aimé. Bien-sûr, je regrette de l'avoir vu avant, mais j'ai quand même apprécié la lecture du livre. A vrai dire, j'en attendais tellement, que j'ai été un peu (un tout petit peu) déçue.

L'histoire, pour ceux qui ne la connaîtrait pas, est celle de Jean-Baptiste Grenouille, qui naît dans le Paris insalubre du XVIIIe siècle et qui possède un odorat extrêmement développé. Sa quête des odeurs le conduira jusqu'à ses propres limites.

J'aurais tellement aimé le lire en allemand ! Mais malheureusement mon niveau est, je pense, loin d'être suffisant. J'ai aimé l'histoire mais le style m'a beaucoup déconcertée, je l'ai trouvé parfois ironique, souvent distant, et même si je suppose que c'est fait exprès, je ne peux m'empêcher de me demander si c'est l'effet de la traduction ou si cela vient du texte original. Il me faudra donc le lire en allemand un jour :)

Le Parfum [Das Parfum - Die Geschichte eines Mörders], Patrick Süskind [traduit de l'allemand par Bernard Lortholary] (1985)

mercredi 8 avril 2009

Madame Bovary

Enfin ! Enfin, j'ai fini un livre ! Et pas n'importe lequel : Madame Bovary. Un livre que je croyais détester, parce que je l'avais commencé il y a quelques années et abandonné au bout de... Dix pages. Je l'ai repris, pour les cours, me disant que c'était l'occasion, et j'ai adoré. Quelle langue ! Quel style ! Un vrai régal de lecture. Et l'étudier m'a permis de l'apprécier encore plus. D'ailleurs aujourd'hui je suis passée en colle sur la description du gâteau de mariage d'Emma (I, IV). C'était très intéressant. Que dire d'autre ? Il y aurait tant de choses à raconter ! Il faut absolument que je prenne l'habitude de marquer les pages qui m'intéressent pour pouvoir les retrouver ensuite. J'en dirai peut-être plus un peu plus tard, n'ayant dormi que trois heures la nuit dernière, je suis un peu fatiguée.

Madame Bovary, Flaubert (1857)