dimanche 17 janvier 2010

Frankie Addams

J'ai emprunté ce livre à ma grand-mère. Je n'avais jamais entendu parler de l'auteur, Carson McCullers, qui est pourtant assez connue je crois.

J
'ai en tous cas beaucoup aimé ce livre, dont j'ai trouvé la tonalité très juste : c'est assez triste, mélancolique, mais ça sonne vraiment juste.

Frankie est une jeune fille de douze ans, mal à l'aise dans ce corps qui a grandi trop vite. Elle a des questions auxquelles personne ne peut apporter de réponse, mais elle les pose quand même à Bérénice, la cuisinière avec qui elle passe de longs et chauds après-midis d'été, avec aussi John Henry, le jeune cousin de Frankie. Frankie a un grand frère, Jarvis, qui va se marier avec Janice. Ils vont partir ensemble. Et Frankie veut partir avec eux.

J'ai l'impression d'avoir lu un livre important, qui laisse des traces. Les personnages sont fouillés, et beaucoup de thèmes m'ont parlé.

Frankie Addams [The Member of the Wedding], Carson McCullers [traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jacques Tournier] (1946)

lundi 11 janvier 2010

Les heures souterraines

C'est prise d'une envie irrépressible de lecture que je suis entrée dans la librairie Charlemagne, en attendant mon partiel de linguistique. Il fallait absolument que j'achète un livre, et un livre récent. J'ai tourné pendant de longues minutes autour du présentoir central sur lequel s'étalaient les livres du moment. J'avais entendu parler de beaucoup, mais je n'arrivais pas à faire mon choix. Et puis j'ai vu Les heures souterraines, dont j'avais lu une bonne critique dans Elle je crois. un coup d'oeil au résumé, j'hésite, je pose, je reprends, allez j'y vais.
Une fois revenue à la fac, je me pose dans le couloir devant la salle du partiel, et commence ma lecture. J'ai tout de suite aimé. Le style, l'histoire, les personnages, tout ça m'a plu.

Nous suivons les histoires de Mathilde et de Thibault, au coeur de la ville, une ville qui vit et devient personnage. Nous sommes le 20 mai, et c'est une fenêtre ouverte sur leur vie. Ce livre m'a beaucoup touchée, et m'a donné envie de découvrir les autres livres de Delphine de Vigan. Il m'a aussi donné envie de lire encore plus, et aussi d'écrire. Un livre qui donne envie de lire et d'écrire, c'est plutôt bon signe non ?


Les heures souterraines
, Delphine de Vigan, Editions JC Lattès (2009)

samedi 28 novembre 2009

The Awakening

Lu pour le cours de littérature américaine, voici un livre que j'ai adoré !
Parfois qualifié de version américaine de Madame Bovary, il raconte l'histoire d'Edna Pontellier, une jeune Américaine qui refuse de sacrifier sa vie de femme au profit de sa vie de mère. Mariée à Léonce Pontellier, qui ne comprend pas les changements de comportement de son épouse, elle va tenter de sortir du carcan que constitue sa vie maritale.

J'ai vraiment aimé cette histoire, qui a fait scandale lors de sa publication et qui a valu à son auteur nombre de critiques. Le style est tout aussi réjouissant, et j'ai apprécié le choix du lexique : beaucoup de mots sont d'origine latine (sachant qu'en anglais ils sont beaucoup moins utilisés que ceux d'origine plus anglo-saxonne), ce qui contribue à ancrer le récit dans cette société franco-américaine, puisque cela se passe en Nouvelle Orléans, parmi les Creoles, c'est à dire les Américains d'origine française.

C'est une courte lecture que je vous recommande vivement, en anglais si possible !

The Awakening, Kate Chopin (1899)

jeudi 1 octobre 2009

Les yeux jaunes des crocodiles


J'avais souvent vu ce livre entre les mains de voyageurs dans le métro, alors quand je l'ai vu exposé à la Fnac, je me suis dit pourquoi pas. Et c'est un peu ça, ce livre, pourquoi pas. Si j'ai bien aimé l'histoire, une histoire de vie, j'ai moins aimé le ton et le style d'écriture, que j'ai trouvés un peu... Niais.

Les personnages sont sympathiques mais sont, comme les situations, écrits à coups de clichés, décrits à l'aide de phrases déjà lues et relues. Je l'ai terminé quand même, parce que c'est distrayant et agréable à lire, mais l'émotion n'est pas parvenue jusqu'à moi. Je lirai peut-être la suite, si l'occasion se présente, ne serait-ce que pour voir ce que deviennent les personnages.

En bref, une lecture que je qualifierais de légère. Quant à ceux qui souhaiteraient connaître l'histoire, elle est assez compliquée à résumer. Disons que c'est une fenêtre ouverte sur la vie de quelques personnes : Joséphine, son mari Antoine, ses filles, sa soeur Iris, leur beau-père Marcel...

Les yeux jaunes des crocodiles
, Katherine Pancol (2006)

jeudi 20 août 2009

Moka

Une petite lecture de laquelle je n'attendais pas grand chose et qui s'est révélée intéressante ! Vous connaissez peut-être l'auteur, Tatiana de Rosnay, qui a écrit le best-seller Elle s'appelait Sarah. Je ne l'ai pas lu, à l'occasion peut-être, parce que j'ai bien aimé son style, sa manière de raconter une histoire.

Cette histoire, c'est celle de Justin Wright, qui mène une vie tranquille jusqu'au jour où Malcolm, son fils de treize ans, est renversé par une voiture en revenant de son cours de musique. Il tombe dans le coma, et Justine n'a bientôt plus qu'une obsession : retrouver le chauffard, qui ne s'est pas arrêté. Comment, se demande-t-elle, a-t-il pu partir en laissant un enfant derrière lui, sans penser aux conséquences ? La vie de Justine, son équilibre, est suspendue à un fil, comme celle de son fils.

Tatiana de Rosnay a une écriture simple mais puissante, qui retranscrit particulièrement bien les émotions de Justine, qui voit sa vie chamboulée du jour au lendemain. Une lecture rapide mais qui vaut le coup, je pense.

dimanche 16 août 2009

Ne te retourne pas

Si mon précédent message commençait avec un enthousiaste "coup de coeur !", ce ne sera pas le cas de celui-ci. Ce serait plutôt "déception !". Quoique, non, puisque que je n'attendais pas grand chose de ce livre non plus. Je l'ai trouvé chez ma grand-mère, alors que je ne savais pas quoi lire. Un petit thriller, pourquoi pas, sauf que celui-ci ne m'a pas vraiment plu.

Walker a 19 ans, il a été abandonné sur une route à l'âge de trois ans, et cherche depuis à savoir qui sont ses parents, et surtout pourquoi cet abandon. Décidé à trouver des réponses, il part à Toronto, après avoir retrouvé une lettre d'une amie de sa mère, qui constitue sa première piste.

Je ne sais pas vraiment pourquoi ça n'a "pas pris", si c'est plus l'histoire ou le style qui m'a déplu. Les deux je pense. Est-ce encore une fois la faute de la traduction ? Peut-être. Mais sûrement pas entièrement. Et le résumé est trompeur : "ne te retourne pas" est censé être la phrase prononcée par sa mère au moment de l'abandon de Walker, or elle n'est pas prononcée une seule fois dans le livre... Cherchez l'erreur.

Ne te retourne pas [Midnight cab], James W. Nichol [traduit de l'américain par Mathilde Martin] (1988)

vendredi 7 août 2009

Notes on a scandal

Attention, coup de coeur !

Vous avez peut-être vu (le très bon) film de Richard Eyre, avec Cate Blanchett et Judi Dench, Chronique d'un scandale ?

Le livre de Zoë Heller l'a inspiré.

Sheba Hart, la quarantaine, est le nouveau professeur de poterie d'un lycée de Londres. Jolie blonde pleine d'enthousiasme - et d'illusions - pour son métier, elle ne laisse personne indifférent. Surtout pas Barbara, professeur d'histoire, qui écrit ces Notes, ni Steven Connelly, élève doué en dessin qui vient souvent la voir après les cours. Mais rien n'est simple...
Très bien écrit, avec des personnages soignés et complexes, ce livre m'a énormément plu. La personnalité de Barbara se révèle au fur et à mesure de la progression de l'histoire, racontée sur le mode du retour en arrière, depuis les faits jusqu'à maintenant.

Notes on a scandal, Zoë Heller (2003)